Et à juste titre : en Europe, il est rare de rencontrer une plante à feuillage persistant qui ne soit pas conifère. D’ordinaire, l’hiver ne verdit que grâce aux pins et aux sapins, et soudain... une sphère verte suspendue à une branche!
C’est bien lui, le gui blanc.
Le gui est un arbuste sphérique, accroché ou fixé sur une branche d’arbre. Ses feuilles, opposées, étroites et coriaces (il faut bien résister au froid!), persistent toute l’année. Au début du printemps (mars-avril), il s’orne d’une multitude de petites fleurs jaune-verdâtre, et à l’automne, il se couvre de jolies baies blanches. La couleur du feuillage varie à peine entre l’hiver et l’été (et pour cause : quand l’arbre hôte perd ses feuilles, il devient bien plus pratique de faire de la photosynthèse!).
À la place des racines, le gui possède des suçoirs et des rhizoïdes. C’est une plante semi-parasite : elle s’enracine sous l’écorce de l’arbre hôte et y puise eau et nutriments. Quant à la matière organique – eh bien, celle-là, il la fabrique lui-même!